En 2020, plusieurs villes françaises doivent être couvertes par la 5G. Si cette avancée réjouit assurément les technophiles et les opérateurs, elle demeure aussi contestée par des opposants aux arguments pas toujours convaincants.
Le lancement de la 3G dans nos contrées en 2004 constituait déjà une révolution, elle a d’ailleurs contribué à la démocratisation des smartphones et à l’internet mobile. Seize ans plus tard, c’est la cinquième génération de communications mobiles qui doit être être déployée commercialement. Une latence divisée par 10, un débit décuplé par rapport à la 4G, une densité de connexion accrue…la 5G devrait faire émerger de nouveaux usages mais son arrivée suscite dans le même temps des inquiétudes, y compris chez certains scientifiques.
En septembre 2017, plus de 180 scientifiques et médecins ont mis en garde contre les effets potentiellement graves pour la santé de cette technologie. Dans une lettre adressée à la commission européenne, ils recommandent un moratoire sur le déploiement de la 5G. Selon eux, il implique notamment l’installation de nouvelle antenne-relais, des infrastructures suspectées de favoriser les tumeurs cérébrales.
Cela étant, ces mêmes co-signataires du 5G Appeal omettent de dire que de nombreuses antennes 3G / 4G pourront être mobilisées. De même, des seuils protecteurs pour la santé ont été définis par la Commission Internationale de Protection contre les Rayonnements Non-Ionisants.
Un autre exemple tend à montrer que le discours alarmiste des opposants doit être pris avec des pincettes. Les co-signataires s’appuient sur les dires du Centre international de Recherche sur le Cancer de l’OMS qui évalue les ondes électromagnétiques comme “peut-être cancérogènes”.
Certains travaux évoquent bien un potentiel lien entre cancer et ondes des téléphones, or ce lien demeure loin d’être suffisamment étayé. Par ailleurs, il convient de rappeler que le nombre de cancers du cerveau n’a pas sensiblement augmenté depuis la démocratisation des mobiles, et la hausse très modérée peut probablement s’expliquer par l’amélioration des techniques de détection.