Les personnes intolérantes aux ondes électromagnétiques sont à la recherche des rares zones blanches. Deux d’entre elles peuvent retenir leur attention, elles abritent des gîtes qui incarnent de véritables havre de paix pour les électrosensibles.
Il s’agit en premier lieu d’une solution d’hébergement localisée au Gast dans le Calvados. Le réseau n’y passe pas ou très rarement, le bouche à oreilles en revanche fonctionne très bien ! “Notre adresse ? Les électrosensibles “se l’échangent entre eux” raconte sa propriétaire. Cet endroit, plus généralement propice à la déconnexion pour le commun des mortels, est surtout une habitation qui favorise les économies d’énergie. Eclairage LED, eau chaude solaire…tout est mis en oeuvre pour limiter l’impact du gîte et de ses occupants sur l’environnement.
Dans les Pyrénées-Orientales, l’éco-gîte du Moulin de la Palette fait aussi les bonheurs des hommes et des femmes souffrant d’hypersensibilité électromagnétique. Un lieu dans lequel séjourne ponctuellement Anne-Laure Mager, qui est à l’initiative de l’association “Perdons pas le fil zone blanche”. Cette trentenaire s’offre une “guérison spirituelle” lors de ses passages dans un hébergement qui accueille de nombreux randonneurs.
Un paradis pérenne ? Rien n’est moins sûr. “Maintenir une zone blanche va à l’encontre des directives nationales” affirme José Rubio, adjoint à l’urbanisme, évoquant le plan du gouvernement d’étendre le haut et très haut débit en France d’ici à 2022.
Certains dans la vallée estiment que la zone blanche constitue une opportunité commerciale pour les propriétaires de gîtes qui peuvent ainsi “faire leur commerce sur l’électronsensibilité”. Accusation que réfute la propriétaire de l’éco-gîte Catherine Mourier : “Nous ne sommes pas équipé pour ce type d’accueil” explique-t-elle.