Antoine Perrin

Un collectif pour lutter contre les ondes électromagnétiques en Bretagne

Aux quatre coins de l’Hexagone, des initiatives émanant de particuliers victimes des ondes électromagnétiques contribuent à mettre en lumière un phénomène qui affectent nombre de Français. Ces derniers mois, c’est une bretonne résidant en baie de Douarnenez qui a décidé de créer un collectif d’électrosensibles.

C’est l’hebdomadaire Côté Quimper qui relate au début du mois de septembre cette actualité. Le média s’intéresse à Françoise Cunéo-Vidal, à l’origine d’un collectif de personnes souffrant d’électrosensibilité dans son département. Si les entreprises du numérique ont bénéficié du confinement du printemps dernier, cette femme a à contrario été victime de l’augmentation du flux d’ondes électromagnétiques. Et c’est ce qui l’a incitée à réagir, dans le but de sensibiliser le grand public sur l’hypersensibilité électromagnétique mais également de favoriser l’aménagement de l’espace public.

Au moment où le journaliste publie son papier, déjà 15 personnes avaient rejoint Françoise dans son combat. Mais elles sont sans nul doute bien davantage à souffrir de ce phénomène à l’échelle du département Si on estime qu’il y a 3,3 millions d’hommes et de femmes concernés par cette pathologie dans notre pays, on compterait ainsi plus de 30 000 finistériens électrosensibles.

Des simples rougeurs aux étourdissements en passant par les troubles digestifs et les nausées : ils sont susceptibles de ressentir une multitude de symptômes et ne sont pas forcément conscients de leur origine.

Pour prévenir ces différents méfaits, Françoise Cunéo-Vidal a nécessairement dû s’adapter et notamment éviter de se rendre dans des lieux où les ondes sont omniprésentes à l’image du cinéma.

Son collectif aimerait obtenir des aménagements qui favorisent les conditions de vie des personnes électrosensibles, dont l’interruption du wifi à la piscine une demi-journée par semaine.

En Bretagne, parmi les associations et collectifs qui oeuvrent pour aider les personnes souffrant d’électro hyper sensibilité, on distingue l’association “Les citoyens éclairés” présidée par Danièle Bovin.

Compteurs Linky : des plaignants électrosensibles remportent une bataille

Les nombreux plaignants opposés au compteur Linky n’ont pas vu leur demande satisfaite, en effet ils ont été déboutés par la justice et devront s’accommoder du dispositif si polémique installé par Enedis. En revanche, une petite partie d’entre eux vont bénéficier de la pose d’un filtre les protégeant des champs électromagnétiques.

Un filtre pour limiter la propagation des ondes

206 requérants avaient saisi en mars le juge des référés du tribunal de grande instance de Bordeaux, réclamant l’arrêt du déploiement ou le retrait de l’appareil, invoquant notamment des raisons de santé. Le 26 avril dernier, ils ont été déboutés néanmoins 13 d’entre deux reconnus comme électrosensibles ont gagné une petite bataille. Ces personnes qui avaient présenté des certificats médicaux faisant état de symptômes liés aux effets des ondes pourront obtenir la pose d’un filtre chargé d’empêcher leur propagation au sein de leur habitation.

La réaction d’Enedis

L’avocat de ces plaignants s’est réjoui de cette décision tout en regrettant le fait qu’elle [n’interdise pas la pose] de ces “compteurs intelligents”. Il a notamment fait écho au jugement rendu à Toulouse un mois plus tôt, autorisant cette fois-ci 13 personnes électrosensibles à refuser la pose de ce dispositif à leur domicile. Si la filiale d’EDF a bien l’intention de faire appel de la décision du tribunal de Bordeaux, elle n’a pas occulté les potentielles conséquences néfastes de cette affaire sur son image. “Toutes les mesures réalisées par les organismes indépendants mettent en évidence des niveaux de champs électriques et magnétiques très largement inférieurs aux limites réglementaires” a-t-elle indiqué, tout en précisant que les compteurs incriminés n’étaient pas à l’origine de “plus d’effet significatif que d’autres objets du quotidiens” dont le wi-fi ou les prises de téléphones mobiles.

Le smartphone pourrait augmenter le risque de fausse couche

Les dangers encourus par les femmes enceintes qui continuent de fumer ou de consommer de l’alcool sont connus depuis de nombreuses années. En revanche, les conséquences des nouvelles technologies sur la gestation sont beaucoup moins médiatisées.

Une étude sur près de 1 000 femmes enceintes

Des scientifiques américains ont révélé que ces publics pouvaient davantage faire l’objet d’une interruption précoce de la gestation à cause du rayonnement émis par les téléphones mobiles. On doit cette découverte à la Kaiser Permanente Division of Research d’Oakland. Les chercheurs californiens de cette organisation ont réalisé une étude portant sur 913 femmes à différentes stades de la grossesse. Ils ont constaté que les femmes qui présentaient un niveau élevé d’exposition aux radiations avaient 48% de chances supplémentaires d’effectuer une fausse couche. Pour déterminer ce chiffre, toutes les participantes étaient dotées d’un EMDEX Lite, appareil permettant de mesurer l’exposition aux rayonnements de champs magnétiques provoqués par des équipements tels que les smartphones, les PC portables et les dispositifs Bluetooth.

20% de fausse couche

Les scientifiques à l’origine de cette étude ont toutefois indiqué que davantage de recherches devaient être entreprises pour évaluer avec pertinence les risques qu’encouraient les futures mères exposées aux rayonnement électromagnétiques. Chaque année, environ un grossesse sur cinq donnerait lieu à une fausse couche.

Compteur Linky et ondes électromagnétiques : la première victoire pour des électrosensibles

linky ondes santé

Les problèmes d’électrosensibilité font l’objet d’une médiatisation à géométrie variable. De plus, les papiers qui traitent de ce sujet évoquent presque systématiquement les effets dévastateurs sur certains publics. Cette fois-ci, la prévention semble avoir gagné.

Au mois de mars dernier, l’électro-sensibilité a été mise en lumière à la suite d’une décision de justice en Haute-Garonne. Un jugement en faveur de personnes souffrant d’EHS qui s’opposaient à l’installation d’un compteur Linky. Cet appareil suspecté de générer de nombreuses ondes n’aura pas raison des 13 plaignants qui, preuves médical à l’appui, ont démontré que des équipements de ce genre pouvaient largement nuire à leur santé.

Parmi ces personnes, on distingue une aveyronnaise qui n’avait aucun échappatoire possible lorsqu’elle résidait en ville. Cette mère quadragénaire a pu trouver un havre de paix à la campagne et s’épargner les multiples symptômes dont elle était victime. Des troubles du sommeil aux contractures musculaires et maux de tête, en passant par la perte de concentration : son quotidien demeurait visiblement très contraignant avant son déménagement, d’après son témoignage relaté sur Ladepeche.fr. Outre ce jugement, elle a réussi à faire reconnaître sa  maladie par la Maison départementale des handicapés de l’Aveyron et ainsi toucher une pension.

La 5G nocive pour la santé ? Un expert en radiation n’en a aucun doute !

5G et la santé

Une pétition contre la 5G et les dégâts qu’elle engendrerait sur la santé

Le nom d’Arthur Robert Firstenberg ne vous dit pas grand chose ? Cet auteur et activiste américain s’intéresse au rayonnement électromagnétique, il n’a pas pu terminer son cursus en médecine à cause selon lui du syndrome EHS. D’après le natif de Brooklyn, le très haut débit pourrait être un facteur de développement du cancer chez l’homme et les animaux ainsi qu’un facteur d’intensification des symptômes de l’hypersensibilité électromagnétique. Avec la démocratisation progressive de la 5G dans plusieurs pays occidentaux, il a de quoi s’inquiéter !

Pour éviter une catastrophe sanitaire, il a lancé une pétition afin de demander à l’OMS, l’UE et les Nations Unies de “mettre un terme urgent au développement de la 5G“. A l’heure où nous rédigeons ces lignes, celle-ci a par plus de 53 900 personnes dont un certain nombre de professionnels de santé.

La 5G en France et dans l’UE

Cette année, plusieurs sites pilotes 5G “grandeur nature” devraient être ouverts dans l’hexagone.  S’ajoute à cela le lancement de la procédure d’attribution des fréquences après la définition des modalités d’attribution. En 2020, au moins une ville par Etat-Membre devra proposer cette technologie et les grandes agglomérations devront faire de même à l’horizon 2025. Avec l’annonce du lancement prochain de Stadia, le service de Cloud Gaming de Google mise également sur la progression du très haut débit pour offrir aux consommateurs les meilleures conditions de jeu en mobilité.