La ville californienne de Berkeley a adopté une mesure en août 2015 imposant les magasins de téléphonie mobile à informer les consommateurs sur les risques liés à l’utilisation de ces appareils. La loi force les commerçants à indiquer dans leur établissement les risques ou fournir un document à leurs clients expliquant les rayonnements que les mobiles émettent et les recommandations pour utiliser ces appareils en toute sécurité. La loi engage notamment les marchands à informer des risques relatifs aux expositions élevées aux rayonnements lorsqu’on garde son téléphone dans sa poche ou son soutien gorge.
L’OMS a déclaré en 2011 comme potentiellement cancérigène les rayonnements de faible énergie émis par les téléphones mobiles, du fait du lien qui puisse exister entre l’utilisation de ces dispositifs et le développement de tumeurs cérébrales. Cette classification peut sembler inquiétante mais elle met en fait au même niveau de dangerosité ces appareils et la caféine, une substance susceptible d’accroître le risque de cancer. D’autres organisations comme l’American Cancer Society et le Centers for Disease Control and Prevention demeurent plus prudentes et réclament davantage de recherches avant d’émettre des recommandations.
La plus grande étude réalisée à ce jour concernait 14 000 personnes en bonne santé et 7 000 hommes et femmes qui avaient développé une tumeur cérébrale. Les auteurs n’ont pas constaté de lien entre l’utilisation de mobiles et la prévalence du taux de gliome. Ils ont cependant constaté que les individus qui s’étaient servis de leur téléphone pendant au moins 1 640 heures sans kit main libre avait 40% plus de chance de développer ce type de tumeur, mais cette tendance peut s’expliquer selon le Professeur David A. Savitz par des réponses exagérées, de la part de personnes qui recherchent des raisons pour expliquer leur maladie.
Par ailleurs, il précise que ces technologies génèrent des rayonnements non ionisants, qui n’ont pas la faculté de modifier l’ADN.
De nouvelles études sont en cours, à l’image de COSMOS, qui devrait permettre de récolter des données plus précises que celles dont nous disposons aujourd’hui. Le projet Mobi-Kids sera quant à lui intéressant pour évaluer les risques qu’encourent les enfants.