Compteur électrique Linky

Karim El Hadj de la rédaction du Monde, explique dans une vidéo sur Facebook la polémique autour des nouveaux compteurs électriques Linky. A 1min30 le journaliste aborde brièvement le sujet des ondes électromagnétiques émises par ce type d’appareil. Une vidéo à découvrir ci-dessous :

L’état des connaissances scientifiques sur le danger des ondes électromagnétiques

Visionnez l’excellente conférence menée par Yves Le Dréan, biologiste, Institut de Recherche sur la Santé, l’Environnement et le Travail (Inserm), enseignant-chercheur (Université de Rennes 1) lors des « Mardis de l’Espace des sciences ». L’Espace des sciences est une association créée en 1984 à Rennes, labellisée en 2008 « Science et culture, innovation » par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Cette conférence fait état de la connaissance scientifique sur le danger potentiel des ondes électromagnétiques dans notre quotidien. Des explications abordables y sont fournies ainsi que la déconstruction de certaines idées reçues. A voir sans plus attendre.

Limiter votre exposition aux ondes électromagnétiques

Les ondes électromagnétiques au travail et à la maison

Nous sommes quotidiennement au contact de différents appareils qui produisent des ondes électromagnétiques. En effet, il n’y a pas que les antennes relais qui génèrent ces rayonnements, ce sont également nos téléphones mobiles, nos micro-ondes ou encore notre Box internet lorsqu’elle fonctionne en wi-fi.

La mise en place d’un décret dès le premier janvier 2017 va permettre de sensibiliser davantage les entreprises à l’émission des ondes au travail. Celui-ci est destiné à améliorer la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs et encourage notamment les employeurs à faire particulièrement attention à des publics vulnérables comme les femmes enceintes.

Une réglementation qui s’améliore et des recommandations à suivre

Les seuils d’exposition auxquels nous sommes soumis sont largement inspirés des préconisations de l’ICNIRP (l’International Commission on Non-Ionizing Radiation Protection). Malheureusement, elle se base uniquement sur les effets thermiques et non sur les effets biologiques de l’exposition aux ondes. Néanmoins, les autorités semblent aller dans le bon sens en France. L’ANFR va recenser prochainement les lieux où le niveau d’exposition du public aux champs électromagnétiques dépasse très largement celui observé en moyenne en France.

A notre échelle, plusieurs précautions peuvent être prises pour limiter les risques. D’une part, il faut éviter de garder nos téléphones sans-fil et mobiles près du lit pendant la nuit et porter des écouteurs ou un kit main libre lorsqu’on émet un appel. D’autre part, il est recommandé de rester éloigné du four micro-ondes et de la Box wifi. Parmi les autres conseils faciles à suivre, on peut éviter de téléphone dans un véhicule ou un train en mouvement. En effet, les mobiles émettent alors à pleine puissance pour compenser la mauvaise réception. Vous pouvez aussi vous doter d’un équipement capable de mesurer le niveau des ondes tel que l’EME SPY de MVG. Il présente les principaux contributeurs du champ électromagnétique en proposant une analyse par bandes de fréquence.

 

Protéger les salariés des ondes électromagnétiques

Les employeurs auront bientôt l’obligation de respecter de nouvelles mesures destinées à protéger leurs salariés de l’expositions aux ondes électromagnétiques. Il s’agit en fait de la transposition d’une directive européenne qui entrera en vigueur dès le 1er janvier 2017.

Les employeurs seront chargés d’évaluer les risques sur les différentes postes de travail. Les valeurs d’exposition devront apparaître dans le document unique d’évaluation des risques de l’entreprise, qui peut être consulté par chaque salarié sur simple demande.

Si certains espaces sont concernés par des niveaux d’exposition supérieurs à ceux fixés par la nouvelle loi, les entreprises devront informer les personnes susceptibles de s’y trouver ponctuellement ou quotidiennement en introduisant une “signalisation spécifique et appropriée”.

On distingue à la lecture du décret les effets sensoriels, qui peuvent être dépassés temporairement, des effets sur la santé, des seuils qui ne peuvent absolument pas être franchis. Le dépassement du seuil des effets sensoriels oblige l’employeur à “informer le médecin du travail et le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, ou à défaut les délégués du personnel” tout en prouvant “l’absence d’alternative possible” au dépassement des valeurs d’exposition édictées dans la nouvelle loi.

Les employeurs peu précautionneux sont également susceptibles d’être évalués durant l’année. En effet, les inspecteurs du travail auront l’occasion de demander aux entreprises qu’ils contrôlent de réaliser par un organisme accrédité un “contrôle technique des valeurs limites d’exposition aux champs électromagnétiques”.

Le danger des ondes électromagnétiques

Nous sommes exposés aux ondes électromagnétiques quotidiennement. Elles sont émises par les différents objets dont nous nous servons à domicile, à l’école ou au travail, tels que les téléphones, les ampoules électriques, les box internet et les téléviseurs.

Les radiations peuvent-elles pourtant avoir des conséquences néfastes pour notre santé ? Les premières polémiques sont apparues il y a une trentaine d’année. Une étude épidémiologique avaient été menée aux Etats-Unis, des chercheurs du Colorado comparant des enfants ayant succombé au cancer avec d’autres enfants en bonne santé. Ils avaient conclu que les garçons et les filles résidants près d’une centrale électrique étaient deux fois plus exposés aux ondes, et avaient plus de chances de développer un cancer. Des docteurs prenaient ces informations avec beaucoup de sérieux, à l’image de David Carpentier de l’Université de New York. Différents chercheurs ont réfuté ce type de danger ces dernières années mais le directeur pour la Santé et l’Environnement redoute toujours les conséquences des rayonnements : « Les effets biologiques des champs électromagnétiques sur le corps deviennent de plus en plus évidents » selon David Carpentier.

Il faut rappeler que nous sommes exposés d’une part à des rayonnements naturels, ce sont notamment les radiations telluriques et la radioactivité cosmique avec les rayonnements solaires. Des problèmes peuvent apparaître en cas d’une exposition intensive, mais les polémiques sont surtout liées aux rayonnements artificiels. Les radiations sans fil sont par exemple stigmatisées par l’International Agency for Research on Cancer, cet organisme les a classifiées comme potentiellement cancérigènes en 2011.

L’étude des effets à long terme sur le corps humain nécessite malheureusement du temps et des protocoles de recherche très exigeants. Les technologies que nous utilisons au quotidien évoluent et les recherches réalisées il y a quelques années peuvent être parfois considérées comme obsolètes car elles concernent des équipements dont nous nous ne servons plus, qui ne répondent plus aux nouvelles normes en matière de rayonnement.

Avant de s’alarmer, nous pouvons modifier quelques-unes de nos attitudes. Il est préférable de choisir une connexion à internet via un câble ethernet au détriment du wi-fi. Nous avons également tout intérêt à tenir à distance les mobiles, en particulier la nuit lorsque nous ne les utilisons pas et en voiture lors des déplacements.

Le principe de précaution sur les ondes électromagnétiques

Vincent Corneloup, apporte ses conseils à des associations en matière de droit de l’environnement, notamment Robin des toits, celle qui met régulièrement en lumière les dangers des ondes électromagnétiques.

Il stigmatise dans un premier temps les valeurs limites d’expositions à ces ondes. Par exemple, les personnes qui résident à proximité des antennes relais peuvent tout à fait être exposées en permanence à des valeurs en dessous des limites édictées par le décret du 3 mai 2002 et mettre leur santé en danger sur le long terme. Mais ces valeurs se basent sur des études anciennes et ne prennent pas en compte les travaux de recherche publiés ces deux dernières décennies.

Corneloup évoque le rapport BioInitiative de 2007 qui recense des études alarmantes sur le sujet, et fait écho de la position de l’OMS qui classe les champs électromagnétiques comme potentiellement cancérigènes. Les conséquences négatives de l’exposition aux ondes ont également été étudiées et formalisées par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) en 2013 selon l’avocat de l’association Robin des toits.
Corneloup demande au Conseil d’Etat pour le compte de Robin des toits d’en fixer de nouvelles, à l’image de nos voisins européens comme l’Italie ou la Suisse qui ont retenu des valeurs limites plus faibles, dans le respect du principe de précaution.

Exposition aux ondes et apparition de certains cancers

Des scientifiques ont constaté un lien entre certains cancers et l’exposition aux ondes radio. Cette nouvelle information vient relancer la polémique sur le supposé usage dangereux du smartphone.

Ce sont des chercheurs américains opérant dans le cadre du programme national de Toxicologie qui ont mené une étude sur ce sujet. Ils ont exposé des rats à des ondes radio in utero et plusieurs fois après leur naissance. Ces rongeurs ont été soumis à ces ondes pendant 9 heures par jour et sept jours par semaine, alternant des cycles d’exposition de 10 minutes et des périodes de non exposition du même laps de temps. Il s’agissait d’un premier groupe de 90 individus et d’un autre groupe (dit témoin) composé du même nombre de sujets qui n’ont eux pas été exposés à ces rayonnements.

Les scientifiques américains ont observé deux résultats après deux années de travail. Ils se sont d’une part rendus compte que les rats du premier groupe avaient un poids de naissance inférieur à celui de ceux appartenant au groupe témoin. D’autre part, ils ont constaté que les rongeurs du premier groupe développaient davantage de tumeurs que ceux du groupe témoin. Plus précisément, les fréquences émises avaient un léger impact sur le gliome du cerveau et le schwannome du coeur.

Il ne s’agit que des résultats partiels donc il sera intéressant de prendre connaissance des conclusions des scientifiques lors de la publication de l’étude finalisée. Par ailleurs, il est important d’expliquer que les niveaux d’exposition étaient largement supérieurs à ceux que connaissent les humains avec l’utilisation de téléphone portables vendus dans le commerce. En outre, on peut se poser des questions quant à la méthodologie utilisée (cycle régulier 10 minutes/10 minutes).

Source: http://biorxiv.org/content/biorxiv/early/2016/05/26/055699.full.pdf

Les concepteurs de smartphones et tablettes ne recommandent pas leur usage à leurs propres enfants

Les dirigeants des grandes groupes de la Silicon Valley sont les ambassadeurs des nouvelles technologies, mais ils n’encouragent pas pour autant leurs progénitures à les utiliser, loin s’en faut !

Le journaliste Nick Bilton, spécialiste high-tech pour le compte du New York Times a rapporté que Steve Jobs et les autres cadres des firmes multinationales tels qu’Ebay, Yahoo ou Google contrôlaient rigoureusement l’utilisation de la technologie par leurs enfants.
Le créateur de l’iPhone avait par exemple expliqué que ses enfants ne s’étaient jamais servis d’un iPad. Les descendants d’Evan Williams (co-fondateur de la plateforme de micro-blogging Twitter) n’utilisaient pas non plus de tablette tactile. Ces deux dirigeants n’étaient pas des exceptions à en croire Bilton. Certains parents limitent l’accès à ces terminaux seulement le week-end tandis que d’autres permettent à leurs enfants de les utiliser à raison de 30 minutes par jour maximum.

Chris Anderson, qui a travaillé au sein de la rédaction du magazine Wired; avance une raison très claire pour expliquer cette attitude. Selon lui, le fondateur d’Apple “ne voulait pas que ses enfants puissent être confronté à ces problèmes”. Mais de quels problèmes parle-t-il ?

Les parents les plus prudents ne disent pas clairement qu’ils redoutent l’impact sur la santé de l’utilisation précoce des technologies. Mais ils sont nombreux à faire scolariser leurs garçons et leurs filles à la Waldorf School, dont la direction assure que les appareils high-tech représenteraient une menace pour la créativité, le comportement social et la concentration des enfants. Le psychiatre Serge Tisseron recommande quant à lui une progressivité dans l’usage des nouvelles technologies.

Quels remèdes pour les electrosensibles ?

Les résultats d’une étude dirigée par le Professeur Belpomme ont été dévoilés dans la revue américaine Reviews on Environnement Health. Le cancérologue et ses équipes ont identifié chez des personnes souffrant d’intolérances aux champs électromagnétiques ou aux produits chimiques multiples des anomalies au niveau sanguin et urinaire.

Dominique Belpomme a répondu aux questions de Santé Magazine pour livrer son éclairage sur sa publication. Les champs électromagnétiques sont d’une part à l’origine d’une neuro-inflammation chez les malades qu’il a diagnostiqués. D’autre part, ils entraînent chez ces hommes et ces femmes un mécanisme de stress oxydant. Ces personnes n’ont pas de pathologie psychiatrique ou psychosomatique.

Le Professeur Belpomme souligne le manque d’équipement en France pour réaliser un diagnostic d’électrosensibilité. Il évoque notamment l’utilisation d’un échodoppler cérébral pulsé, il en existe un seul exemplaire à Paris.

Aucun traitement n’existe à ce jour pour guérir totalement les malades. Les chercheurs ont tout de même mis au point des traitements efficaces pour diminuer l’intensité des symptômes. Il s’agit notamment de l’utilisation de la ginkgo biloba et de la papaye fermentée pour revasculariser le cerveau. 60 à 70% des patients verraient leur santé s’améliorer significativement.

 

Qu’est-ce que le DAS sur les téléphones mobiles ?

Depuis 2003, les telephones portables vendus en France doivent comporter une valeur DAS inférieure à 2 W/Kg au niveau du haut du corps et de la tête.

La réglementation actuelle encadre les niveau de radiofréquences émis par les téléphones mobiles et les antennes relais. C’est l’ANFR (Agence Nationale des Fréquences) qui se charge de l’évaluation du niveau d’exposition de la population française aux champs électromagnétique émis par les stations émettrices fixes.

Quant aux rayonnements émis par les téléphones cellulaires, il s’agit de laboratoires qui se conforment aux procédures de tests du DAS édictées par le CENELEC (Comité européen de normalisation électrotechnique).

Quels sont les portables qui émettent le plus d'ondes ?

Votre téléphone est-il plus polluant que celui de votre voisin ? Avez-vous fait le bon choix en achetant le dernier smartphone à la mode ? Vérifiez le classement des téléphones portables qui émettent le plus d’ondes et évaluez où se situe votre appareil parmi la liste des téléphones connus.

L’indice DAS (pour Débit d’Absorption Spécifique) désigne le niveau de radiofréquences générées par les téléphones lorsqu’ils fonctionnent à pleine puissance. La puissance s’exprime en watts par kilogramme de tissu et elle ne doit pas dépasser 2 W/kg au niveau du tronc et de la tête. Le DAS est systématiquement mesuré par les opérateurs et les fabricants des appareils disponibles dans le commerce. L’indice doit forcément figurer dans la documentation rédigée par les fabricants de mobiles.

Les radiofréquences ont des effets thermiques inoffensifs par la santé, puisque les ondes sont absorbées par les tissus superficiels. Des interrogations demeurent en revanche quant aux conséquences des effets non thermiques. Des précautions d’usage ont été publiées en 2003 et elles sont toujours d’actualité. Il faut privilégier l’utilisation du kit mains libre et essayer tant que faire se peut de communiquer dans de bonnes conditions de réception.

Par ailleurs, certains publics sont plus exposés aux risques et doivent être encore plus vigilants. Les femmes enceintes doivent éloigner leur téléphone du foetus, tout comme les porteurs d’implant électronique de type simulateur cardiaque qui ont intérêt de maintenir une distance minimale de 15 cm entre leur téléphone et l’appareil implanté afin d’éviter tout risque d’interférence.