Témoignage d’une électrosensible

Nous relayons un nouveau témoignage d’une mère de famille qui vit très difficilement au quotidien l’exposition aux ondes électromagnétiques. Il s’agit plus précisément d’un témoignage d’un conjoint d’une personne électrosensible.

Cette femme s’est intéressée à la littérature scientifique consacrée aux ondes et leurs impacts sanitaires. Elle a notamment parcouru le livre “Ces ondes qui nous entourent” écrit par Martin Blank, un professeur qui a appelé l’OMS à affirmer une position plus stricte à l’encontre des champs électromagnétiques et à encourager “l’application de mesures de précautions et à éduquer le public quant aux risques qu’ils représentent”.

Cette personne électrosensible qui a préféré garder l’anonymat ne s’arrête pas à la lecture consacrée à ces problématiques, elle a aussi adapté son mode de vie à sa sensibilité très prononcée aux ondes. Un technicien s’est rendu à son domicile pour repérer et éliminer les sources émettrices des ondes. Son action a notamment permis de supprimer l’électricité sale, l’interférence de haute fréquence.

Cette mère de famille s’est par ailleurs équipée d’un linge de protection et d’appareils capables de mesurer les niveaux d’émission dans une habitation.

Malgré tout, ce couple a vu son quotidien totalement bouleverser. Ils ne peuvent plus fréquenter tous les lieux où ils aimaient se rendre par le passé. Cette électrosensibilité a également un impact sur leurs relations amicales et celles qu’ils entretiennent avec leur famille. Ils ne peuvent plus se rendre chez leur fille qui vit en centre-ville et doivent demander à leurs amis de débrancher certains appareils qui sont sources importantes d’émissions d’ondes, sous peine de ressentir des malaises physiques ou psychologiques. En parallèle, cette maladie entache aussi les rapports du couple, son conjoint qui ne ressent pas les symptomes a parfois des difficultés à concevoir les problèmes que vit sa femme.

De vrais symptômes mais des causes encore inexpliquées

Comme l’explique le biologiste Yves Le Dréan dans une récente conférence, les symptômes des électrosensibles sont bien présents et les maux de ces personnes bien concrets. En revanche selon Yves Le Dréan, lorsque l’on place en situation “à l’aveugle” une personne électrosensible, c’est à dire quand le patient ne peut pas savoir si des ondes sont actuellement propagées dans la pièce ou non, cette dernière ne démontre pas de réaction en accord avec l’exposition. En d’autres termes la relation entre l’exposition réelle aux ondes et le ressenti des symptômes peine encore à être démontrée cliniquement.

Qu’est-ce que l’électro-sensibilité ?

L’électro-sensibilité, ou hypersensibilité électromagnétique ou encore électro-hypersensibilité (HSEM) définit généralement un trouble de la santé dont l’origine provient d’une exposition aux champs magnétiques ou ondes magnétiques.

Les pathologies souvent rapportées par les personnes souffrant d’électro-sensibilité sont les suivantes :

  • Au niveau neurologique : fatigue, faiblesse, spasmes musculaires, altération des réflexes, perte de mémoire, irritabilité, douleurs articulaires, maux de têtes, vertiges, nausées, difficultés de concentration, dépression, anxiété, insomnie, douleurs dans les jambes, fièvre, voire même dans certains cas psychoses ou paralysies.
  • Au niveau cardiaque: modification de la pression sanguine, palpitations, arythmie, modification du rythme cardiaque, manque de souffle, douleurs diverses dans la poitrine.
  • Au niveau respiratoire : pneumonies, asthme, sinusites, bronchites.
  • Au niveau de la peau : sensation de brûlure, rougeurs, démangeaisons.
  • Au niveau des yeux:tension oculaire, détérioration de la vision, douleurs et sensations de brûlures, cataracte.
  • Autres symptômes généralement rapportés : perte d’odorat, bourdonnement dans les oreilles, déshydratation, saignements du nez, saignements, modification dans l’assimilation de sucre, problèmes immunitaires, problèmes digestifs, douleur abdominale, problème de thyroid, douleurs aux ovaires ou aux testicules, sécheresse de la bouche, de la langue, des yeux, grande soif, perte de cheveux, douleurs dans les dents, détérioration des sens.

Électrosensibilité : Témoignage

Héloise Combes est une jeune femme qui a livré en avril 2015 un témoignage poignant sur son problèmes d’électrosensibilité. Elle raconte les premiers symptômes de cette pathologie handicapante, qu’elle a subis pour la première fois il y a déjà 13 ans. Il s’agissait notamment de brûlures au niveau des mains lorsqu’elle se servait d’un ordinateur et de sensations de migraine.

Les symptômes se sont manifestés encore plus fréquemment quand Héloise a du utiliser un ordinateur de manière intensive raconte-t-elle sur son blog. Elle a du faire face à des troubles de la vue, elle a souffert de tensions musculaires et encore plus grave, Héloise a connu des pertes de mémoire, elle a éprouvé des vertiges et même subi un malaise en pleine rue.

Une intolérance générale aux ondes électromagnétiques

Son quotidien s’apparente depuis à un véritable calvaire lorsqu’elle ne respecte pas certaines précautions. La Montpelliéraine ne supporte même plus l’internet filaire, elle ressent des sifflements aigus lorsqu’elle se trouve à proximité de lignes électriques, et pire, elle ne peut plus se rendre dans un lieu où sont allumés plusieurs téléphones mobiles, sous peine de souffrir d’autres maux handicapants comme les troubles d’équilibre.

Héloise envisage de déménager afin de s’éloigner de toutes les ondes émises par les nombreux appareils que nous utilisons tous au quotidien. Elle a tenu à témoigner pour alerter le grand public quant aux dangers relatifs aux champs électromagnétiques. Un praticien qu’elle a consulté lui a expliqué que l’exposition aux ondes avait pour conséquence chez elle, un manque d’oxygénation du cerveau et une attaque des globules rouges.

Reconnaissance de la pathologie par la justice : Un premier cas en France

Les troubles liés à électrosensibilité ou l’hypersensibilité ont été reconnus pour la première fois par un tribunal français en août 2015. La plaignante s’est vue accordée le droit à une allocation pour adulte handicapé d’une durée de trois ans, éventuellement renouvelable, sous forme d’aide technique et d’aménagement de son logement.