Ondes : ce que vous devez savoir sur le danger des téléphones portables

Chaque fois que votre mobile est allumé, il émet des champs électromagnétiques potentiellement nocifs pour votre santé. Les effets secondaires possibles peuvent aller d’un sommeil perturbé à des changements dans l’ADN. Le problème bien entendu c’est que dans la vie morderne, la plupart des gens ne peuvent pas fonctionner sans leur téléphone portable. Mais vous pouvez néanmoins adopter quelques principes de précaution afin de vous protéger.

Le danger des ondes sur un portable

Lorsque vous tenez votre téléphone portable à votre oreille, 10 % à 80 % du rayonnement du téléphone pénètre d’environ 5cm dans votre cerveau. Chez les enfants, la pénétration est encore plus profonde. Certaines études ont montré que les téléphones cellulaires tenus près de la tête peuvent causer des changements d’ondes cérébrales chez 70 % des gens. Le danger potentiel est si largement accepté que des compagnies d’assurance aux États-Unis commencent à exclure la couverture des blessures liées à l’exposition au rayonnement des téléphones sans fil.

Ces blessures potentielles peuvent aller des maux de tête et d’une vision floue jusqu’au cancer :

  • Maux de tête
  • Dommages génétiques
  • Système immunitaire affaibli
  • Cancers, y compris les tumeurs cérébrales et le mélanome
  • Rupture de la barrière hémato-encéphalique
  • Réduction de la mélatonine
  • Interférence avec les stimulateurs cardiaques
  • Perte de mémoire
  • Changements dans l’activité électrique du cerveau
  • Stress cardiovasculaire
  • Fatigue
  • Problèmes oculaires

Les écouteurs, casques et les fonctions haut-parleurs permettent de tenir l’appareil à distance de votre cerveau, mais ils n’éliminent pas le danger absolu. Chaque fois que l’appareil est allumé, les téléphones cellulaires émettent un rayonnement électromagnétique – même en mode veille et peu importe s’ils sont portés à la ceinture, dans les poches ou les sacs à main – ou s’ils sont placés sur la table devant vous.

Comprendre le rayonnement électromagnétiques des mobiles

Les téléphones cellulaires émettent deux types de champs électromagnétiques – le rayonnement électromagnétique micro-ondes de l’antenne et d’autres ondes provenant du téléphone lui même. Les deux peuvent présentés un danger potentiel.
20 à 80% du rayonnement de l’antenne d’un téléphone pénètre jusqu’à 5 cm dans le cerveau de l’adulte. Les téléphones cellulaires peuvent avoir des effets thermiques (qui chauffent les tissus biologiques) ainsi que des effets non thermiques (affectant les fréquences naturelles des champs électromagnétiques). Des études ont montré que les personnes qui dorment avec un téléphone cellulaire près de leur lit ont un sommeil paradoxal faible, ce qui peut entraîner des troubles de l’apprentissage et de la mémoire. Les effets à long terme restent à voir. Lorsque le signal du téléphone cellulaire est maintenu à côté de la tête, les ondes cérébrales sont modifiées dans 70 % des cas. De nombreuses compagnies d’assurance sont tellement alarmées par les preuves qu’elles excluent maintenant de leur prestations de remboursement les problèmes de santé liés au rayonnement des téléphones cellulaires. La plupart des neurochirurgiens limitent l’utilisation de leur téléphone cellulaire et conseillent aux patients de ne jamais les tenir à l’oreille.

Cancer du cerveau et téléphone portable

Des chercheurs australiens se sont intéressés à l’évolution du nombre de cancers cérébraux ces trois dernières décennies, en tenant compte de la démocratisation des téléphones mobiles.
Les conclusions de leur étude parue dans The international journal of cancer epidemiology paraissent plutôt rassurantes. Ces scientifiques rapportent en effet que la fréquence des cancers du cerveau n’a pas augmenté entre 1982 et 2012 en Australie.

Ils ont comptabilisé il y a 4 ans 8,7 cas pour 100 000 hommes et 5,8 cas pour 100 000 femmes. Ce sont plus de 34 000 tumeurs cérébrales qui ont été diagnostiquées dans ce pays dont 20 000 chez les hommes. Certains scientifiques alarmistes avaient pourtant estimé que l’usage du mobile augmentait la fréquence des cancers cérébraux de 50 %. Si on se réfère à leurs estimations, le nombre de tumeurs pour 100 000 habitants devrait s’élever à 11,7 pour les hommes et 7,7 chez les femmes

L’unique hausse constatée a été perçue chez les personnes âgées de plus 70 ans. Cette tendance s’explique avant tout par l’amélioration du diagnostic qu’à un réel impact des téléphones portables.
“Notre étude suit celles déjà publiées aux États-Unis, en Angleterre, dans les pays nordiques et en Nouvelle-Zélande, où aucune confirmation de l’hypothèse “les téléphones portables causent le cancer” n’a pu être trouvée” a expliqué Simon Chapman, le professeur en santé publique et premier auteur de l’étude. “C’est étonnant, les gens continuent à fumer mais ils ont peur de leur téléphone portable” a ajouté Catherine Hill, épidémiologiste du cancer à l’Institut Gustave-Roussy.

“L’illusion d’une absence de résultats” selon l’association Robins des toits

L’association française de défense des intérêts des consommateurs exposés aux ondes estime que l’étude manque de “données sur l’utilisation individuelle de la téléphonie mobile et les résultats”. Un premier point qui ne permettra pas selon l’organisme de conclure sur l’incidence exaxte de cancers du cerveau “survenus avant et après l’introduction de la téléphonie mobile en Australie”. S’ajoute à cette critique le type d’appareils dont les australiens sont équipés et qui ont évolué avec le temps, en commençant en 1987 par des téléphones analogiques et non numériques, n’exposant pas l’utilisateur à des ondes à très basses fréquences.

L’association pointe également du doigt le conflit d’intérêt possible entre l’auteur de l’étude, Simon Chapman, et l’industrie de la téléphonie, ou tout du moins son penchant favorable envers ce type de technologie pour avoir écrit plusieurs livres à ce sujet.

Enfin l’organisme français explique que “pour se faire une idée réelle de l’incidence du cancer liée à l’utilisation de la téléphonie mobile depuis son origine, il faudra privilégier les études prenant en compte l’usage du téléphone portable selon les individus”.

Qu’est-ce que le DAS sur les téléphones mobiles ?

Depuis 2003, les telephones portables vendus en France doivent comporter une valeur DAS inférieure à 2 W/Kg au niveau du haut du corps et de la tête.

La réglementation actuelle encadre les niveau de radiofréquences émis par les téléphones mobiles et les antennes relais. C’est l’ANFR (Agence Nationale des Fréquences) qui se charge de l’évaluation du niveau d’exposition de la population française aux champs électromagnétique émis par les stations émettrices fixes.

Quant aux rayonnements émis par les téléphones cellulaires, il s’agit de laboratoires qui se conforment aux procédures de tests du DAS édictées par le CENELEC (Comité européen de normalisation électrotechnique).

Quels sont les portables qui émettent le plus d'ondes ?

Votre téléphone est-il plus polluant que celui de votre voisin ? Avez-vous fait le bon choix en achetant le dernier smartphone à la mode ? Vérifiez le classement des téléphones portables qui émettent le plus d’ondes et évaluez où se situe votre appareil parmi la liste des téléphones connus.

L’indice DAS (pour Débit d’Absorption Spécifique) désigne le niveau de radiofréquences générées par les téléphones lorsqu’ils fonctionnent à pleine puissance. La puissance s’exprime en watts par kilogramme de tissu et elle ne doit pas dépasser 2 W/kg au niveau du tronc et de la tête. Le DAS est systématiquement mesuré par les opérateurs et les fabricants des appareils disponibles dans le commerce. L’indice doit forcément figurer dans la documentation rédigée par les fabricants de mobiles.

Les radiofréquences ont des effets thermiques inoffensifs par la santé, puisque les ondes sont absorbées par les tissus superficiels. Des interrogations demeurent en revanche quant aux conséquences des effets non thermiques. Des précautions d’usage ont été publiées en 2003 et elles sont toujours d’actualité. Il faut privilégier l’utilisation du kit mains libre et essayer tant que faire se peut de communiquer dans de bonnes conditions de réception.

Par ailleurs, certains publics sont plus exposés aux risques et doivent être encore plus vigilants. Les femmes enceintes doivent éloigner leur téléphone du foetus, tout comme les porteurs d’implant électronique de type simulateur cardiaque qui ont intérêt de maintenir une distance minimale de 15 cm entre leur téléphone et l’appareil implanté afin d’éviter tout risque d’interférence.

La Californie impose aux vendeurs de téléphones mobiles d’informer leur clientèle sur le risque des ondes

La ville californienne de Berkeley a adopté une mesure en août 2015 imposant les magasins de téléphonie mobile à informer les consommateurs sur les risques liés à l’utilisation de ces appareils. La loi force les commerçants à indiquer dans leur établissement les risques ou fournir un document à leurs clients expliquant les rayonnements que les mobiles émettent et les recommandations pour utiliser ces appareils en toute sécurité. La loi engage notamment les marchands à informer des risques relatifs aux expositions élevées aux rayonnements lorsqu’on garde son téléphone dans sa poche ou son soutien gorge.

L’OMS a déclaré en 2011 comme potentiellement cancérigène les rayonnements de faible énergie émis par les téléphones mobiles, du fait du lien qui puisse exister entre l’utilisation de ces dispositifs et le développement de tumeurs cérébrales. Cette classification peut sembler inquiétante mais elle met en fait au même niveau de dangerosité ces appareils et la caféine, une substance susceptible d’accroître le risque de cancer. D’autres organisations comme l’American Cancer Society et le Centers for Disease Control and Prevention demeurent plus prudentes et réclament davantage de recherches avant d’émettre des recommandations.

La plus grande étude réalisée à ce jour concernait 14 000 personnes en bonne santé et 7 000 hommes et femmes qui avaient développé une tumeur cérébrale. Les auteurs n’ont pas constaté de lien entre l’utilisation de mobiles et la prévalence du taux de gliome. Ils ont cependant constaté que les individus qui s’étaient servis de leur téléphone pendant au moins 1 640 heures sans kit main libre avait 40% plus de chance de développer ce type de tumeur, mais cette tendance peut s’expliquer selon le Professeur David A. Savitz par des réponses exagérées, de la part de personnes qui recherchent des raisons pour expliquer leur maladie.
Par ailleurs, il précise que ces technologies génèrent des rayonnements non ionisants, qui n’ont pas la faculté de modifier l’ADN.

De nouvelles études sont en cours, à l’image de COSMOS, qui devrait permettre de récolter des données plus précises que celles dont nous disposons aujourd’hui. Le projet Mobi-Kids sera quant à lui intéressant pour évaluer les risques qu’encourent les enfants.

Étude Mobi-Kids : Pour identifier les risques de cancer avec les téléphones portables

Tumeurs cérébrales et téléphones portables

Les tumeurs cérébrales représentent le deuxième type de cancer le plus fréquent chez les jeunes de moins de 25 ans, juste après la leucémie. On dispose malheureusement d’assez peu d’information sur les facteurs augmentant les risques de développer une tumeur cérébrale.

L’exposition aux rayonnements ionisants (de sources naturelles comme artificielles), aux produits chimiques et aux champs électromagnétiques, et des conditions médicales très particulières sont quelques-uns des facteurs susceptibles d’être à l’origine de ces tumeurs. La démocratisation des technologies de communication et l’utilisation intensive des appareils sans fils par les jeunes peuvent être à ce titre assez inquiétant en termes de santé publique.

Malgré l’augmentation du nombre de tumeurs cérébrales chez les jeunes ces dernières décennies, elles se développent fort heureusement assez rarement jusqu’à ce jour. Des études réalisées à l’échelle internationale doivent être menées pour mieux déterminer les facteurs environnementaux qui augmentent les risques de voir apparaître cette maladie.

Le projet Mobi-Kids poursuit l’objectif suivant : évaluer la corrélation entre le risque de développer une tumeur cérébrale et les facteurs environnementaux, notamment les dispositifs de communication.

Plus d’informations sur Research Gate ou sur Crealradiation.com

Quels sont les portables qui émettent le plus d’ondes ?

Voici une liste établie par le site CNET concernant les valeurs d’émission d’ondes électromagnétiques de portable populaires sur le marché en 2015.

Attention: un indice DAS faible ne veut pas forcément dire moins de danger pour la santé. Un téléphone avec un indice DAS élevé peut être efficace et fonctionner normalement à faible puissance, tandis qu’un téléphone dont l’indice DAS est faible peut au contraire demander une puissance plus importante afin de fonctionner normalement. Tout dépendra de l’optimisation du matériel et logiciel présents dans votre appareil. Notez que la puissance d’émission (intensité des ondes émises) sera plus élevée si le téléphone ne capte pas bien (deux barres par exemple). Lire nos conseils pour se protéger.

Les portables qui émettent le plus d’ondes (DAS)

 Huawei P8 1,72
 Alcatel OneTouch Idol 3 (5.5 pouces) 1,631
 Alcatel OneTouch Idol 3 (4.7 pouces) 1,277
 Motorola Moto G 4G 1,24
 Apple iPhone 5s 0,979
 Apple iPhone 6 0,972
 Apple iPhone 5c 0,956
 Apple iPhone 6 Plus 0,907
 Sony Xperia Z3 Compact 0,862
 Motorola Moto G 0,79
 Microsoft / Nokia Lumia 635 0,79
 Sony Xperia Z3+ 0,74
 Sony Xperia Z3 0,691
 Motorola Moto G (2e génération) 0,687
 Motorola Moto G 4G (2e génération) 0,67
 Microsoft / Nokia Lumia 735 0,66
 LG G4 0,618
 Sony Xperia M4 Aqua 0,605
 Samsung Galaxy Core Prime 0,6
 Microsoft / Nokia Lumia 930 0,6

Les portables qui émettent le moins d’ondes (DAS)

 Wiko Highway 4G  0,256
 Samsung Galaxy Note 3  0,29
 LG G3  0,291
 Wiko Ridge  0,291
 Wiko Rainbow 4G  0,327
 Asus Zenfone 2 (ZE551ML)  0,351
 HTC Desire 620  0,362
 Samsung Galaxy Note 4  0,366
 Samsung Galaxy S6  0,382
 Archos 50 Diamond  0,395
 Nexus 5  0,407
 Samsung Galaxy Grand Prime  0,412
 HTC One M8  0,419
 Honor 6  0,422
 Samsung Galaxy S6 Edge  0,473
 HTC One M9  0,518
 Nexus 6  0,531
 Microsoft / Nokia Lumia 535  0,54
 Samsung Galaxy S5  0,562
 BlackBerry Classic  0,59

Source: CNET

Téléphone portable et cancer du cerveau

Une étude parue en mai 2014 dans la revue scientifique “Occupational and Environnemental Medecine” [1] rapporte un risque accru de développer une tumeur au cerveau chez les personnes qui utilisent leur téléphone mobile de manière intensive.

Des chercheurs de l’Institut de santé publique d’épidémiologie et de développement (Isped) de l’Université de Bordeaux se sont intéressés pendant plusieurs années aux comportements de personnes atteintes de tumeurs cancéreuses, résidant dans les départements de l’Hérault, de la Manche, de la Gironde et du Calvados. Ils ont associé un risque supérieur à la moyenne de développer des gliomes et des méningiomes chez les hommes et les femmes se servant de leur mobile en mode appel plus de 15 heures par mois, soit environ une demi-heure au quotidien.

Le médecin épidémiologiste qui a participé à cette étude indique que “le risque de contracter un gliome est multiplié par deux pour les utilisateurs de longue durée d’un téléphone portable”.
L’Institut national de prévention et d’éducation (Inpes) n’écarte pas la possibilité d’effets biologiques à long terme “particulièrement dans le cas d’utilisateurs intensifs”.

Janine Le Calvez, présidente de l’association Priartem (Pour une réglementation des implantations d’antennes-relais de téléphonie mobile) fondée en 2000, estime qu’il s’agit d’une preuve supplémentaire démontrant la nécessite de lancer “de réelles mesures de protection de la population”.

Le Ministère de la Santé recommande notamment l’utilisation du kit mains libres et invite la population à limiter les conversations trop longues afin d’éviter les périodes d’exposition.


[1] Occup Environ Med. 2014 Jul;71(7):514-22. doi: 10.1136/oemed-2013-101754. Epub 2014 May 9.
Mobile phone use and brain tumours in the CERENAT case-control study.

L’association PRIARTEM se bat contre l’implantation des antennes relais

L’association PRIARTéM (Pour Rassembler, Informer et Agir sur les Risques liés aux Technologies Électromagnétiques) a été fondée en 2000. Ses membres veillaient initialement à ce que l’implantation des antennes-relais de téléphonie mobile n’ait pas de conséquences sur la santé des Français. Elle s’est ensuite aussi préoccupée des problématiques liées aux diverses technologies de communication sans fil dès 2004.

PRIARTéM s’est ainsi engagée à mener diverses missions pour préserver les intérêts et la santé de tous. Les actions qu’elle entreprend doivent d’une part imposer aux pouvoirs publics et aux opérateurs de téléphonie mobile l’application du principe de précaution lors de la sélection des implantations des antennes-relais. D’autre part, l’association encourage l’instauration d’une réglementation adaptée et ambitionne de devenir un centre d’informations dans le domaine de la téléphonie mobile et des radiofréquences. Par ailleurs, PRIARTéM incite la population à utiliser les systèmes câblés et filaires au dépend des équipements et applications sans fil.

Les personnes souhaitant devenir adhérant à l’association doivent remplir le bulletin mis à disposition sur le site internet. Cette démarche est une contribution à l’action de PRIARTéM et elle permet à chaque membre de s’informer de façon plus approfondie sur les enjeux et les risques.

Les actualités présentées sur la vitrine virtuelle de l’association sont notamment classées par thème. Les internautes ont l’occasion de lire des articles consacrés à la gestion des risques, et aux actions judiciaires, mais aussi de s’informer sur les symptômes causés par les ondes électromagnétiques regroupées sous la pathologie reconnue de l’hyperélectrosensibilité.