Ondes électromagnétiques : pas d’effets cancérigènes avérés selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a publié un nouveau rapport le 8 juillet dernier. L’exposition aux ondes électromagnétiques n’a pas d’effets cancérigènes avérés selon elle, néanmoins elle préconise aux adultes une utilisation modérée des appareils dont les smartphones et conseillent aux parents d’éloigner ces équipements des enfants en bas-âge.

L’information essentielle du rapport est plutôt rassurante. Ses rédacteurs estiment que les données existantes “ne permettent pas de conclure à l’existence ou non d’effets chez l’enfant sur le comportement, les fonctions auditives, le développement, le système reproducteur ou immunitaire, ni d’effets cancérogènes”. Cependant, ils ont constaté des conséquences négatives chez les personnes qui utilisent de façon intensive leurs téléphones mobiles. Ces appareils peuvent effectivement avoir des effets négatifs sur le bien-être en favorisant l’anxiété, le stress et des troubles du sommeil.

Les plus jeunes sont les plus vulnérables et cette tendance s’explique facilement. L’exposition est plus dangereuse “du fait de leurs différences morphologiques et anatomiques” d’après Olivier Merckel qui exerce en tant que chef de l’évaluation du risque lié aux nouvelles technologies pour l’Anses. Et malheureusement, le manque de littérature en la matière conduit à la plus grande des vigilances. Ce scientifique affirme qu’’il n’y a pratiquement pas d’études disponibles pour les enfants”.

L’agence sanitaire conseille ainsi de “retarder l’âge de la première utilisation”. Tous les terminaux tactiles ne sont pas sur le même pied d’égalité. “Nous avons des interrogations sur les tablettes, notamment celles qui fonctionnent non pas en wifi mais en 3G ou 4G” selon Olivier Merckel.

Par ailleurs, l’Anses encourage l’évolution des conditions de mesures afin qu’elles soit en plus en phase avec les conditions réelles d’utilisation.

Les concepteurs de smartphones et tablettes ne recommandent pas leur usage à leurs propres enfants

Les dirigeants des grandes groupes de la Silicon Valley sont les ambassadeurs des nouvelles technologies, mais ils n’encouragent pas pour autant leurs progénitures à les utiliser, loin s’en faut !

Le journaliste Nick Bilton, spécialiste high-tech pour le compte du New York Times a rapporté que Steve Jobs et les autres cadres des firmes multinationales tels qu’Ebay, Yahoo ou Google contrôlaient rigoureusement l’utilisation de la technologie par leurs enfants.
Le créateur de l’iPhone avait par exemple expliqué que ses enfants ne s’étaient jamais servis d’un iPad. Les descendants d’Evan Williams (co-fondateur de la plateforme de micro-blogging Twitter) n’utilisaient pas non plus de tablette tactile. Ces deux dirigeants n’étaient pas des exceptions à en croire Bilton. Certains parents limitent l’accès à ces terminaux seulement le week-end tandis que d’autres permettent à leurs enfants de les utiliser à raison de 30 minutes par jour maximum.

Chris Anderson, qui a travaillé au sein de la rédaction du magazine Wired; avance une raison très claire pour expliquer cette attitude. Selon lui, le fondateur d’Apple “ne voulait pas que ses enfants puissent être confronté à ces problèmes”. Mais de quels problèmes parle-t-il ?

Les parents les plus prudents ne disent pas clairement qu’ils redoutent l’impact sur la santé de l’utilisation précoce des technologies. Mais ils sont nombreux à faire scolariser leurs garçons et leurs filles à la Waldorf School, dont la direction assure que les appareils high-tech représenteraient une menace pour la créativité, le comportement social et la concentration des enfants. Le psychiatre Serge Tisseron recommande quant à lui une progressivité dans l’usage des nouvelles technologies.